lundi 9 juin 2014

TINA



Cette nuit-là Maggy ne dort pas. Elle serre  contre elle son sac en croco. Dans sa tête s’entrechoquent  les paramètres qu’on lui distille depuis des mois. Le puzzle se constitue enfin  sous ses yeux et elle  comprend  que son pays va crever. Le lendemain elle  annonce :

-          « There Is No Alternative »

L’Angleterre vient de déclarer la guerre au reste de la planète  et  Maggy d’accoucher  Princesse TINA. En toute bonne logique cette dernière a survécu à sa génitrice et elle  est devenue l’icône du néo libéralisme le plus cynique pour lequel  « il n’y a pas d’autre solution »  quel que soit la pression atmosphérique ou l’âge du capitaine.

J’aurais pu  peindre notre princesse comme une ménine aveuglée,  le bas de sa robe empesée  baignant  dans le sang des  victimes qu’elle piétine allègrement.

A cette allégorie J’ai préféré une grille froide, une toile glacée.


 TINA - 2014 - 130x97cm 

 Elle dit mieux la sauce churchillienne –blood and tears -  concoctée par des fondus d’Excel dont l’index reste  coincé sur la variable (humaine)  d’ajustement. Nous ne sommes pas  dans la diagonale  du fou mais dans l’algorithme des dingues.

 Il y a maintenant plus de  100 milliardaires en Grande Bretagne, record absolu par rapport au nombre d’habitants.

A part le boulot à l’atelier j’ai répondu aux questions  d’Alicia Hiblot de Mirabelle TV (qui sévit dans nos contrées lorraines). Elle anime une émission culturelle mensuelle du nom de CulturePop. Vous pouvez me retrouver en suivant ce « clic »