jeudi 22 juillet 2010

Osmanthe

Parmi les questions récurrentes à propos de la peinture il y a celle-ci : comment vient l’inspiration ? Selon l’interlocuteur la formulation est abrupte ou subtile. Mais finalement la question est : Comment çà marche la tronche d’un peintre ? J’ai un exemple à vous proposer.

Il y a peu je me promène dans les jardins fruitiers de Ars Laquenexy (pour ceux qui sont de Metz c’est super, allez y vite et achetez un plantoir à la boutique en sortant.) Au milieu des allées de fleurs, d’arbres et de plantes je m’arrête devant un arbuste élégant dont un cartel indique le nom : « OSMANTHE » .

C’est la première fois que je rencontre ce mot, ou bien l’ai-je oublié ? Peu importe, dès sa lecture j’ai envie de le peindre. Nous poursuivons la ballade, je me couche sur un banc sous la deuxième lune d’hiver (allez à Laquenexy !). Une mésange bleue déchire le bleu entre deux nuages et se jette sur une chenille, repart, bave grasse au coin du bec, replonge, repart. Un vrai drone.

OSMANTHE est là, rond, vert menthe. Il serpente et il cla
que tout cela dans le même instant. Il m’échappe, je le poursuis, je fonds sur lui Je le tiens. Je vais en faire un tableau. .Je me relève avec de la bave de mot au coin des lèvres. Voici le tableau:


OSMANTHE – 2010 – 130x97 cm


Le petit arbuste ne s’est rendu compte de rien, ses fleurs ne m’ont même pas regardé. Pourquoi l’auraient-elles fait? Leur seul parfum blanc a suffi à ma capture. Bel été à tous.