Cette nuit-là Maggy ne dort pas. Elle serre contre elle son sac en croco. Dans sa tête
s’entrechoquent les paramètres qu’on lui
distille depuis des mois. Le puzzle se constitue enfin sous ses yeux et elle comprend
que son pays va crever. Le lendemain elle annonce :
-
« There Is No Alternative »
L’Angleterre vient de déclarer la guerre au reste de la
planète et Maggy d’accoucher Princesse TINA. En toute bonne logique cette
dernière a survécu à sa génitrice et elle
est devenue l’icône du néo libéralisme le plus cynique pour lequel « il n’y a pas d’autre
solution » quel que soit la
pression atmosphérique ou l’âge du capitaine.
J’aurais pu peindre
notre princesse comme une ménine aveuglée,
le bas de sa robe empesée baignant
dans le sang des victimes qu’elle
piétine allègrement.
A cette allégorie J’ai préféré une grille froide, une toile
glacée.
TINA - 2014 - 130x97cm
Elle dit mieux la sauce churchillienne –blood and tears - concoctée par des fondus d’Excel dont l’index
reste coincé sur la variable (humaine) d’ajustement. Nous ne sommes pas dans la diagonale du fou mais dans l’algorithme des dingues.
Il y a maintenant
plus de 100 milliardaires en Grande
Bretagne, record absolu par rapport au nombre d’habitants.
A part le boulot à l’atelier j’ai répondu aux questions d’Alicia Hiblot de Mirabelle TV (qui sévit
dans nos contrées lorraines). Elle anime une émission culturelle mensuelle du
nom de CulturePop. Vous pouvez me retrouver en suivant ce « clic »