Je rencontre un copain à une fête, il me
dit :
-
Ah, salut Alain, ça me fait plaisir de te voir.
Qu’est-ce que tu deviens ? je lis ton blog tu sais, c’est vachement bien
mais bon enfin tu comprends c’est bien joli toutes ces réflexions sur différents
trucs, parfois on comprend
pas tout d’ailleurs, il vaudrait mieux parler de toi.
-
… ah ouais tu crois que…. tu… tu trouves
que c’est pas assez factuel…
-
Comment ?
Ah je sais pas moi, je te dis mon
sentiment.
Bon, c’est la fête et
on boit des coups. Et puis çà infuse, pépère.
L’autre nuit je me réveille et je repense au « c’est vachement bien mais …». Dès
le matin je fais un sondage express, façon ex-président, sur un échantillon de deux personnes de
confiance d’où il ressort que :
- Oui, il faudrait que ce soit plus factuel :
50%
-
Non, il faut continuer comme avant : 50%
Face à cette mollesse de l’opinion je décide de poser la question à Google. Sans aller
jusqu’à l’intelligence artificielle, me dis-je, ce truc est sans doute capable
de répondre à des questions plus subtiles que « surface de
l’Afghanistan ». Il suffira de bien
formuler la question comme dans une votation suisse. Je commence donc à taper dans la fenêtre de saisie:
-
Dois-je continuer ….
Et là, sans attendre la fin de ma demande, ce dévoué esclave cybernétique gavé de pub me
propose comme première réponse à la requête :
- « Dois-je continuer avec mon amant »
Passé un léger moment d’étonnement je me dis que ou bien on lui a trafiqué l'algorithme à ce foutu moteur de recherche, ou bien il est
comme vous et moi, il ne pense qu’à ça.
Ah Google te voilà pris la main dans la confiture! Tu es en réalité un allié objectif de
l’industrie pornographique et sous prétexte de forums sur la problématique de
la conservation du même amant tu nous
mènes sur des chemins de bites et de foufounettes. Oui
Goog, tu es le reflet de cette
civilisation occidentale dépravée en pleine
déliquescence morale qui a confié ses
économies au casino le plus proche (je parle de votre agence bancaire) Oh il
convient de palier au plus vite ce laisser- aller invraisemblable, flagellons
nous tels des chiites dépressifs. Je te
le dis Google, laisse nous terminer nos phrases sans faire de
propositions à la con car à cause de toi je ne saurai jamais quel ton doit
adopter ce p…. de blog.
Tout ça pour vous dire que je présente 20 tableaux au Golf
de Preisch jusqu’au 6 juillet de cette année
et que c’est vachement bien sans « mais ».
-
Ai-je assez parlé de moi cette fois-ci, ami ?
NENUPHAR – 2012 – 146 x 60 cm
http://www.golf-de-preisch.com/