Voilà, j’ai disparu de vos écrans ces derniers temps.
Pourtant beaucoup de choses sont arrivées qui mériteraient
commentaire. Mais comment déconner face
à la boucherie syrienne, les assassinats de Toulouse et autres saloperies quotidiennes. Il
est des moments où les écrans me glacent le sang. Alors « les
soirs » - comme on dit en Lorraine - je lis le beau livre d’Orhan Pamuk
« Mon nom est rouge » ou bien je laisse couler la langue
d’Echenoz ou je regarde les dessins si singuliers de Tardi. Chacun parle
d’une guerre de façon inattendue. Des
livres que me vend l’indien solitaire Géronimo, dernier apache d’une tribu en voie
de disparition, poursuivi par la cavalerie américaine qui a pour nom Amazon. Allez chez les libraires, ils payent leurs impôts ici!
En fait je suis à l’atelier en train de peindre pour une prochaine exposition personnelle qui aura
lieu au Château de Courcelles à Montigny -
les - Metz.
Un « beau
lieu » comme on dit dans le jargon des artistes. L’affaire se passera au premier étage. Actuellement l’endroit est occupé par Isabel Espinoza une jeune artiste argentine.
Je serai le prochain à partir du 18 janvier 2013 et jusqu’au 5
mars. On en reparlera.
Pour le moment ce sont encore les préparatifs. Je suis allé
chez le photographe avec qui je travaille depuis bientôt 15 ans - Rémi Villagi - qui m’a
massacré, car il est impossible que je
fasse aussi vieux en vrai que sur ses photos. Donc, cachons nous,
et occupons nous les mains.
L’autre raison de ce silence est que je n’arrive pas à commenter avec assez de distance le duel
qui préoccupe la France entière, je veux
dire les changements successifs en tête du Vendée Globe Challenge entre Armel Le Cleach et
François Gabart. Ces deux -là se tirent une bourre mémorable parfois arbitrée
par un troisième larron du nom de Jean Pierre Dick. Ils sont actuellement dans
l’Océan Indien et ça ne se terminera pas
dans le Pacifique. Ils iront au bout. Allez voir ça, c’est un bol d’air frais.
Soyez sages, le père Noël rode sur son traineau, tel un drone dans le ciel oriental.